5G : lancement de la distribution des fréquences en France

Publié le 21 novembre 2019 - 10 h 22 min
Attribution 5G

Ce jeudi 21 novembre, l’ARCEP, l’Autorité de Régulation des Télécoms, a donné le coup d’envoi du processus de distribution des fréquences 5G en France. La 5G est une nouvelle technologie mobile, et l’ensemble des détails de ces fameuses enchères ont été publiées dans un cahier des charges spécifique.

La 5G comme révolution

La 5 pourrait bien s’annoncer comme une révolution. Et pas uniquement dans le monde des télécoms. C’est bien de nombreux domaines de notre société qui pourraient être impactés par l’arrivée de la 5G en France. En effet, cette nouvelle technologie nous promet des débits importants ainsi qu’une latence (un temps de réaction) extrêmement faible. Ces deux facteurs devraient accélérer le développement de la numérisation de l’économie globale. Notamment en permettant à moyen terme de proposer de nouveaux services. Parmi les attentes les plus grandes, la fameuse voiture autonome, la connectivité de la santé ou encore une montée en puissance de la robotisation dans l’industrie notamment.

C’est jeudi qu’a été publié le cahier des charges. Il y précise entre autre les conditions d’attribution des fréquences 3,4 à 3,8 GHz. Selon le communiqué de l’ARCEP, l’ensemble des opérateurs aura un minimum de 50 MHz de bande de fréquence. Cela pourra monter à 100 MHz tout au plus, par bloc de 10 MHz. Le tarif est encore méconnu mais dont nous devrions avoir connaissance dans les jours qui viennent via le Gouvernement.

Déploiement de la 5G

Objectif : minimum deux villes par opérateur d’ici fin 2020

C’était l’un des sujets qui a le plus fait parler entre les opérateurs, l’ARCEP et le Gouvernement : la taille minimale des blocs. Cette dernière détermine la capacité des opérateurs à proposer une quantité de services et le risque, pour y arriver, de devoir payer plus pour arriver à la taille désirée.

« L’Arcep a proposé de retenir une taille de bloc de 60MHz pour répondre à l’ensemble des orientations fixées par le gouvernement ». Mais ce dernier « a privilégié une taille de bloc de 50MHz pour atteindre les objectifs qu’il a fixé », nous dit l’ARCEP via son communiqué.

Dans le cahier des charges, il est par ailleurs indiqué que la couverture 5G d’au moins deux villes par opérateur est prévue d’ici fin 2020. Il y est également noté des échéances de couverture des axes de circulation à moyen terme et un débit d’au moins 240 mégabits par seconde (Mbit/s) sur 75 % des sites mobiles à l’horizon 2022.

Cela pourrait rapporter gros à l’État

En effet, les chiffres annoncés sont conséquents. Quelques milliards d’euros sont attendus par l’État par rapport à cette distribution des bandes de fréquence 5G.

À ses débuts, les conditions d’attribution des fréquences 5G en France étaient prévues pour le mois d’octobre 2019. L’action a été retardée, notamment à cause des discussions entre les opérateurs et l’ARCEP. C’est l’argument qui ressort de différentes sources.

Suite à ce retard des conditions, l’attribution en elle-même est également repoussée. En effet, il y a certains délais légaux à respecter. Initialement, elle devait être au début de l’année 2020. Finalement, elle est attendue pour le printemps de 2020. Quelques mois de retard pour un projet d’une ampleur nationale. Mais qui devrait rapporter gros à l’État. On parle de plusieurs milliards d’euros reversés par les opérateurs.

La France n’est pas le premier pays à se pencher sur le sujet de la 5G et à passer à l’action. L’attribution des fréquences 3,4-3,8 GHz a déjà eu lieu dans certains pays d’Europe. L’Allemagne ou l’Italie en font partie. Les montants distribués ne sont pas fixes et dépendent de chaque pays. Ces deux pays sont ceux où les opérateurs ont dépensé les plus grosses sommes d’argent. Ils ont déboursé plus de 6,5 milliards d’euros pour les fréquences 5G dans leur pays respectif.

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